La fabrication d’un panneau solaire ne demande-t-elle pas beaucoup d’énergie ?

Les panneaux solaires sont composés principalement en grande partie de silicium. Ces derniers nécessitent d’être passés dans des fours à haute température pour être préparés, ce qui consomme beaucoup d’électricité. Néanmoins, les avancées technologiques de ces dernières années favorisent la baisse du besoin énergétique nécessaire à la fabrication de ces panneaux photovoltaïques. En moyenne, il faut entre 1 et 3 ans pour amortir l’énergie dépensée à la fabrication d’un panneau solaire. De plus, certaines industries les produisant sont elles-mêmes alimentées par des énergies renouvelables comme les panneaux solaires.

Les panneaux solaires peuvent-ils être recyclés ?

De nos jours, les panneaux solaires photovoltaïques sont recyclés à environ 90%. Ils sont essentiellement composés de silicium et de verre, deux matériaux auxquels il est facile de donner une seconde vie ! Les matériaux comme l’aluminium (pour le cadre), le cuivre (pour les câbles) ou encore de l’argent (pour les soudures), sont également recyclables et réutilisés.
Après la séparation mécanique des câbles, boîtes de jonction et cadres métalliques, les cellules subissent un traitement chimique qui permet d’extirper les contacts métalliques et la couche anti-reflet.

A savoir : Par arrêté gouvernemental en date du 24 décembre 2014, l’éco-organisme PV Cycle France, agréé par les pouvoirs publics, se charge d’assurer gratuitement le recyclage et la collecte de vos panneaux photovoltaïques en fin de vie, dans le cadre de la réglementation DEEE sur les déchets électroniques.

Quelle est la durée de vie des panneaux photovoltaïques ?

Il y a plus de 40 ans, la durée de vie était de 20 ans… Mais, elle ne l’est plus aujourd’hui.
Grace aux avancées scientifiques et les progrès technologiques, la plupart des constructeurs garantissent dorénavant une production optimale de 25 ans. Cependant, cela ne signifie pas que les panneaux solaires ne fonctionnent plus après cette date pour produire de l’électricité. En général, les fabricants indiquent qu’ils continueront encore de fonctionner à 80% de leur puissance initiale pendant plusieurs années au-delà de cette échéance. De quoi continuer à rentabiliser cet investissement en tirant profit d’une électricité gratuite (hors maintenance) une fois le coût de l’installation amortie.

Le photovoltaïque n’est-il pas inconciliable avec les besoins du réseau ?

Très centralisée, l’infrastructure française d’électricité n’a pas été conçue pour accueillir les petits postes d’injection que sont les toitures photovoltaïques. Sans doute trop aléatoirement, diront les défenseurs des renouvelables, le gestionnaire de réseau a fixé à 30 % le seuil à ne pas dépasser pour les énergies renouvelables dont la production est difficilement prévisible (principalement l’éolien et le photovoltaïque). Pour autant, la montée en puissance des solutions de stockage pourrait changer la donne. De même que les réseaux intelligents (smartgrids) capables d’envoyer des signaux pris aux consommateurs pour qu’ils adaptent leur demande à la production.

Enfin, d’ores et déjà rentable de l’avis de ceux qui anticipent une hausse des prix de l’électricité, le développement de l’autoconsommation permettra demain de mieux corréler l’offre et la demande… Le chemin est encore semé d’embûches, en particulier pour définir la fiscalité à appliquer pour l’autoconsommation collective qui dans une logique de circuits courts permet aux électrons d’emprunter le réseau public sur des distances restreintes.